mercredi 2 décembre 2015

A l'oeuvre dans l'atelier

C'est la librairie dont on rêve. Conçue pour l'envie, le plaisir, le désir de lire. Une librairie œuvre d'art. L'agencement des rayons exprime un souhait d'esthétique. Située juste au-dessus de la place des Grandes Rigoles. Et c'est vrai qu'au bistrot du même nom, à l'heure de l'apéritif, la Comme Fou a bien ri.

Seb, Benoit et Christophe étaient au rendez-vous lecture. Sylvie nous a rejoint, par téléphone. J'aime quand la nuit tombe sur Paris au moment où l'amitié nous enveloppe de son voile d'intimité. Impact player, Alex était là. Tombé lui aussi, Alex Rossi, dans la martine rugby versant Auch. Nouveau compère de la Comme Fou, à n'en pas douter.

Mais nous étions regroupés pour Pierre. Frère. Entouré d'Alex, Elise et Hubert, beau trio d'artistes. Elise Beaucousin, plasticienne et liane d'encre noire dont certaines œuvres sont actuellement exposées au musée des Beaux-Arts d'Angers et jusqu'en février. Hubert Renard et ses vrais airs de faussaire de la documentation (ré)inventée. L'écouter, Le Carnet Lambert, (dé)clamé par cette bande de quatre.

Hypnotique, hallucinant, déjanté, terrifiant, étonnant, drôle, poétique, hurlant, métallique, proche, profond, morcelé, dépecé, envoutant, sidérant, quotidien, insidieux. Tel est, en partie seulement, Le Carnet Lambert. Digne de Borges dont il prend l'initiative et poursuit nos fictions. En un mot et c'est le moindre : emballant. Lisez-le, vous comprendrez pourquoi.

Nous n'allions pas nous quitter ainsi, de la Comme Fou. Alors mini ruck autour d'un biryani. Puis lire les textes de Christophe sur Trungpa et Parménide, ceux de Séb sur "La planète des singes" et  "les Enfants du Paradis", avant-goût fructueux des prochains dictionnaires made in Honoré Champion. Des moments rares, un festin de ces miettes qui constituent le bonheur. Pur.

9 commentaires:

snaileater a dit…

Bonheur. Pur!
Bien sûr c'est celui du lecteur découvrant le billet de King Ritchie (the inclusive tee does matter) et les éclairantes ()tributions du cercle rapproché.
C'est aussi, magnifié de frustration, celui de celui qui, malgré ses étirements et ()torsions n'est pas au niveau pour se joindre au débat, plus souvent à la causerie et se risque seulement parfois à tengenter le propos par une remarque de détail ou d'humeur...
Et le pur bonheur c'est qu'au cœur, il y a le rugby ... (and Sylvie, inclusively !)
Vincent aka ... (etc...)

richard escot a dit…

Ici, Vincent, comme dans une équipe il y a de la place pour tous et chacun. A condition de la prendre et surtout de la tenir. Intervention ()structive. Comme un "je" intercalé dans la ligne.
A suivre...

Christophe a dit…

La nécessité intérieure de l’artiste, c’est celle d’entrer en contact avec l’âme. Kandinsky avec qui j’ai passé ma journée vous salue bien… Je ne sais pas pourquoi (en fait si), j’ai l’impression qu’il était également hier avec nous. Quand l’absence se fait présence dans la traversée de l’esprit de création, de l’art et de la spiritualité. Oui, c’est vrai, nous avons été en contact avec cette chose aussi précieuse qu’invisible, aussi volatile que tactile: l’âme. Celle de Pierre, Richard, Seb, Benoit (j’ai acheté ton bouquin), Alex, Sylvie et les autres… A lire Du spirituel dans l’art, on se dit que la vie s’écoule par l’immuable passion de l’âme et qu’elle se partage autour d’un livre ou d’une table en dicomité (j’en ai dorénavant les droits !). Le temps n’est rien autour d’un verre invincible… Bise

richard escot a dit…

De belles âmes, oui. L'esprit de création, comme tu l'écris si bien, Christophe. Moi, aujourd'hui, je n'ai rien fait. Mais alors rien. Du tout. J'ai savouré la soirée d'hier. Et relié nos présences à travers ce petit blog comme le conteur revient sur la place du village pour ceux qui n'y étaient pas et ceux qui y participaient, acteurs et spectateurs, tous partageurs. Abrazo, les amigos

richard escot a dit…

Dicomité, j'aime bien...

Sylvie a dit…

Eh oui vous avez trinqué de l'âme et j'ai entendu le cristal tinter joyeusement . Nous étions certainement plusieurs à trinquer aussi - à distance mais si proches de vous au fond . Lire les mêmes livres, écouter les mêmes musiques, regarder les mêmes tableaux ou les mêmes matchs au même moment, c'est réunir toutes ces âmes vives . L'impression d'une dimension supplémentaire ; celle où se rencontrent encore quelques valeurs communes, une aspiration à vivre non pas longtemps mais pleinement . Du carpe diem en bouteilles, en livres, en mélodies et verres de contact pour voir et boire plus loin .
Bref vous vous êtes remplis en vidant vos verres, remplis les uns des autres, de votre esprit et de vos oeuvres . La cuvée sera bonne .

Seb en Ovalie... a dit…

De l'Atelier à quatre voix, au repas d'après match à quatre, nos âmes se sont misent aux quatre vents sans boussole juste relié par un fil commun, celui du partage. S'enrichir ainsi quel bonheur, beaucoup de lectures, point de biture, pas de rature, que de l'amur !!! Et la découverte de Trungpa après le funeste 13 portant le malheur et mon écriture sur "la nuit des morts-vivants" m'ensoleille et m'apaise, merci Christophe pour tes lumières...Mes "frères" d'âmes, plongez vous à l'envie dans ce Carnet Lambert qui se déguste, se picore, s'emballe, se décline, s'autoparodie, se rigole et va trouver sa place dans votre "Planning" ! Amis des belles pensées, des bonnes lettres et inversement, je vous salue bien loin des gorilles qui doivent sortir de la brume pour protéger nos valeurs. Ici terre de paradis, enfants de la vie, régalons nous encore et encore, ici et ailleurs dans toutes les "Valley of love"...

richard escot a dit…

Et moi je lis ça, ode au lien

Snaileater a dit…

Oh Ritchie!
De l'ode au lien à l'odalisque ...
https://www.google.fr/search?q=odalisque&ie=UTF-8&oe=UTF-8&hl=fr-fr&client=safari#imgrc=FHAtqIdt1mRp0M%3A